Ainsi, même dans un espace fermé, positionner un purificateur d’air dans un coin n’a absolument aucun intérêt. Il faudrait entre 2 à 5 purificateurs d’air (selon le débit d’ai traité) par classe, avec les tables des élèves positionnées en rond autour du dispositif afin d’entrevoir une réelle efficacité de filtration du SARS-Cov-2. Mais imaginez les coûts d’investissement pour 4 purificateurs par salle de classe, le coût de la maintenance pour changer les filtres (et les déchets générés) ainsi que l’augmentation de la facture électrique.

Surtout que l‘Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), l’Institut National de Recherche et de Sécurité (INRS), le Réseau de prévention des infections liées aux soins (RéPias) et maintenant l’Association pour la Prévention de la Pollution Atmosphérique (APPA) partagent tous le même avis concernant les dispositifs de purificateur d’air pour lutter contre la covid-19.

Ces appareils :

  • peuvent générer un faux sentiment de sécurité,
  • ont une zone d’efficacité trop limitée et donc hétérogène dans une salle fermée,
  • sont inefficaces contre les postillons lorsqu’on éternue (l’un des principaux vecteurs de contamination),
  • ne permettent pas l’apport d’air neuf.

En conclusion, il est préférable d’aérer très fréquemment chaque pièce pour faire entrer l’air neuf et évacuer l’air vicié, quitte à s’équiper d’un seul et unique capteur de CO2 qui indique, par une diode lumineuse, lorsqu’il faut renouveler l’air.